Généralité - Tribus Suutas NATION MARGINALE
Résumé : Les tribus Suutas fondent leur culture sur l’hospitalité et la générosité. Elles vivent en marge des cités des autres nations, sans terres propres à leur ethnie. Ils ont conservé leur langue d’origine, avant la langue commune, et l’emprise de la politique du continent a peu d’impact sur leur quotidien. Ils sont d’excellents cavaliers et dresseurs de chevaux, et des herboristes talentueux. Leur foi émet quelques variantes avec celle des autres peuples qui peut parfois créer des conflits ou des incompréhensions, voire du rejet.
	Système politique | Gérontocratie
	Dirigeant | /
	Capitale | Aucune
	Villes | Zares, Azhul, Carliste, Esmelle, Nearon, Nuusset, Oglens, Naporia, Pont-Bleu
	Population | 83 000 habitants
	Gentilé | Suutas, Suutas
	Religion Culte commun avec variantes
	Langues Suutas et Commun
Spécialités Botanique, Chasse, Pêche, Cuisine, Équitation, Combat
Armement traditionnel : Javelot, harpon, fronde, arc, lance-pierre, bâton, kriss, cimeterre, serpe, faucille, arakh

Les Suutas, les habitants des tribus du même nom, sont un peuple inspiré des amérindiens, des cavaliers mongoles, des tribus berbères. Ils sont fortement dissident des autres nations par leur foi qui ajoute les esprits et des entités quasi divine en plus du panthéon admis au culte commun; leur fonctionnement clanique et leur ancienne vie nomade creuse le fossé avec les autres civilisations avec qui ils partagent le Vieux-Continent. Leur installation aux abords des cités des autres nations sans terre à leur propre culture renforce cette exclusion par les autres nations.

Les noms des personnages issus des Tribus Suutas sont à consonance amérindienne majoritairement, légèrement arabe ou mésopotamienne.

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C’est un peuple libre, détaché de la politique des autres nations et de l’empire, qui ne siège pas au Triumvirat. Ils ont dû se sédentariser sous la pression de l’empire mais n’ont pas cédé sur leurs croyances et traditions. Ils parlent la langue Suutas avant la langue commune et ont conservé leur fonctionnement clanique, se melant peu aux êtres des autres nations. Ils sont mis au banc de la civilisation commune par les autres nations, vu comme des indésirables ou des marginaux, ils sont tolérés dans des bidonvilles ou des ghettos en marge des cités. Ils restent un peuple accueillant et chaleureux, ne refusant jamais l’hospitalité à qui le demande.

Les Tribus Suutas

Hospitalité - Générosité - Marginaux

Emblème

Couleurs : vert, jaune et brun

Le blason des Suutas est une véritable ode à la nature et à leur mode de vie. Le vert est omniprésent, couleur de la nature par excellence, tout comme les feuilles qui encadrent le blason. La présence des chevaux, cabrés, sont symboles de puissance associée à la liberté. Ils révèlent aussi l’attrait qu’ils ont pour ces animaux et les cavaliers hors pairs qu’ils sont devenus. Les plumes qui se confondent avec la crinière des chevaux font référence aux plumes dont se parent les vêtements des hommes et des femmes Suutas, et par extension, toutes les décorations issus de la nature qu’ils apprécient porter. Un signe discret sous les postérieurs des chevaux représente deux lames à croissants que les guerriers Suutas utilisent et qui définissent fortement leur mode de combat.

Territoire

Villes :

Noms des tribus :

Tribu de Naporia : Whakan

Tribu d’Azhul : Shuman

Tribu de Carliste : Ohiyesa

Tribu d’Esmelle : Kwunua

Tribu de Nearon : Takoda

Tribu de Nuusset : Notaku

Tribu d’Oglens : Wematin

Tribu de Zares : Otskai

Tribu de Pont-Bleu : Samoset

Architecture :

Les Suutas n’ont pas d’architecture propre à leur ethnie puisqu’ils empruntent ceux des autres nations, vivant dans leur cité, au plus proche des murs extérieurs pour profiter pleinement de la nature.

Us et Coutumes

Si les Suutas sont connus, c'est notamment parce qu'ils sont en marge de la société du Vieux-Continent. Ils ont gardé leur langue d'origine et la préfèrent à la langue commune.
Ce sont de très bons, voire d'excellents chasseurs, pêcheurs, cuisiniers ou encore herboristes. Une zone de conflit est celle créée par la religion : les pratiques Suutas sont différentes, ce qui entraîne parfois un fort rejet de la part des autres nations.

Langue et éducation :

La langue Suutas est la plus ancienne langue de l'ancien monde, elle ne possède pas d'alphabet et donc de forme écrite, ce qui complique les messages entre les tribus d'où le grand nombre de messagers Suutas et les rassemblements réguliers. Elle est la langue maternelle des tribus et exclusivement parlée en leur sein.

L'éducation des enfants est une responsabilités de la tribu, les termes de Père et Mère sont assez vagues chez les Suutas pour eux la tribu entière est leur famille pour les personnes d’une même génération ou tranche d’âge ils se considèrent comme des frères pour les plus âgés qu’eux ils les considèrent comme des parents et pour les plus jeunes comme leurs enfants.

Foi et religion :

Les Suutas croient aux mêmes divinités que les autres peuples, à la différence près qu’ils croient aux esprits de toute chose. Que ce soit le leur, celui de leur proche, des animaux et ou les éléments qui les entourent. En cela, ils divergent fortement des autres peuples en ajoutant des entités mystiques qu’ils idolâtrent.

Pour les Suutas, les Dieux ont créé la nature non pas seulement pour leur donner un environnement où vivre, se nourrir, se divertir et s’épanouir. Le respect est un des enseignements les plus fondamentaux de la culture des Suutas. Chaque chose, chaque animal sur cette terre est dignes d'un respect qui naît d'un amour pour la création. Honorer et respecter signifie penser à la terre, l'eau, les plantes et les animaux qui vivent et qui ont le même droit que les Hommes de s'y trouver.

Les Suutas sont humbles et ne se considèrent absolument pas comme les êtres supérieurs créés par les Dieux sur le monde, pour eux, ils font partie du lien sacré de la vie, au même titre que les arbres et les roches, les animaux qui, tous à leur manière, remplissent leur mission. Chacun d'entre eux accomplit la tâche qui lui est donnée dans le lien sacré et nous aussi, nous avons la nôtre.

La plus grande pensée Suutas qui se laisse résonner jusqu’au sein des différentes cités étrangères est que la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Chez ce peuple, toutes les choses sont reliées entre elles comme le sang est le lien entre les membres d'une même famille.

Toutes les choses sont reliées entre elles ; tout ce qui arrive à la terre, arrive aux enfants de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la terre : il en est simplement le fil. Tout ce qu'il fait à la toile de la terre, c'est à lui qu'il le fait. Les étrangers ne peuvent être exemptés de cette destinée commune. C’est cette nuance religieuse qui crée cet écartement entre les Suutas et le reste des peuples.

Quand le dernier homme aura disparu de la terre et que sa mémoire ne sera plus l'ombre d'une image traversant les prairies, les rivages et les forêts garderont leurs esprits, car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime les battements de cœur de sa mère. S'ils offrent de leurs terres, leur première condition sera de demander de l'aimer comme ils ont aimé, d’en prendre soin comme ils l’ont fait et traiter la nature comme leur égale. Car si tout disparaissait, l'homme mourrait d'une grande solitude spirituelle.

Grands Esprits :

Parmis les esprits en lesquels croient les Suutas, il y en 9 qui se démarquent particulièrement par leur grade de Grand Esprit, ils sont souvent représentés par des animaux, pour cinq d’entre eux et les quatre autres sont des lieux ou “esprit-lieu” où l’esprit y règne en maître. Les Esprits d’animaux sont différenciés par leur taille ainsi que par leur présence spirituelle, les Esprits de lieux sont quant à eux différenciés par l’atmosphère de ce dernier, ils sont cependant quasiment introuvables et ne sont souvent décrits que par des légendes et des contes. Rencontrer l'un de ces animaux est signe de chance et de bonne fortune dans les mentalités. Ces esprits sont sacrés et tenter de les abattre pour les 5 animaux ou de profaner les endroits légendaires est l’une des pires insultes possibles envers les dieux et attire sur le malheureux le courroux de tout le peuple Suutas.

Pèlerinage : 

Les Suutas, pèlerine durant chaque cycle, ils appellent ce voyage, le Chanunpa.

Les Haut-Plateaux du Chaos sont pour les Suutas, le lieu de pèlerinage de toutes les tribus, il se déroule pendant deux semaines à compter du début du printemps durant chaque cycle.

Les Hauts-Plateaux du Chaos, sont toujours restés la destination qui accueille les Chanunpa et en sont le théâtre, au début de la manifestation, de parades cérémonielles qui marquent l'arrivée officielle des différentes tribus.

Généralement les Shuman d’Azul ainsi que les Ohiyesa de Carliste, sont les premiers à défiler au vu de la proximité de leurs tribus du Haut-Plateau. Sous une pluie de pétales, les premiers arrivants ouvrent les festivités, puis chaque tribu tente de dépasser les autres par la splendeur de son cortège. Pour cela, les tribus rivalisent d’ingéniosité dans leur tenue et dans les accessoires parfois extravagants : fourrure de grands félins, cape de plume, broche en ivoire, cornes de cerf/bois sur la tête, etc.

Une fois toutes les tribus rassemblées, chaque Winema et Tyee se réunissent pour discuter durant un festin privé, ils viendront prendre des nouvelles des tribus et régleront s’ils le doivent les querelles ou même assouvir les besoins importants d’une des tribus.

Le Chanunpa est l’un des rares voir seul moment de l’année où un très grand nombre de Suutas peuvent en rencontrer d'autres et l’instant n’est pas gâché et est riche en nouvelles rencontres et en échanges commerciaux.

Le Chanunpa est fêté comme un immense Otu’hau où durant chaque soir, les Suutas vont prier les divinités et les esprits.

Le septième jour, la Grande Prière commune est organisée, toutes les tribus forment un immense cercle. Les Winema se tiennent au plus proche du centre de ce cercle, les Anciens et les Tyee se tiennent à leurs côtés et c’est à la fin de cette prière que si une Winema connaît alors son premier Chanunpa sous ce rôle ou qu’une héritière n’a pas encore subit son Inipi elles auront le droit à une Inipi Winema du Chanunpa qui officialise devant toutes les tribus l’ascension des nouvelles Winemas et seront considérée comme telle par le peuple tout entier.

Les journées qui suivront cette Grande Prière serviront à offrir les derniers présents ou de faire ses au revoirs aux autres tribus, les plus éloignées partiront en premier, le reste allant suivre sur plusieurs jours prenant leur temps pour repartir.

Cérémonie Winema :

Cette cérémonie “Inipi Winema” chez les Suutas, est le moment où les différentes tribus sacrent leur nouvelle Winema.

Elle se déroule à n’importe quel jour de l’année, car elle est organisée le lendemain de la destitution de la Winema suite à sa mort ou à sa désacralisation pour cause de faute grave dans la gestion de la tribu.

Les Anciens viennent tout d’abord préparer l’héritière en la vêtissant d’un long vêtement blanc ainsi qu’en la ornant de tatouages tribaux, très reconnaissables chez les Winemas, représentant chacun un élément de la nature.

Les Anciens viennent ensuite préparer le meuia, il s’agit d’une mixture que devra boire la futur Winema pour créer un lien direct avec la nature et par extension avec son peuple.

Le meuia est composé d’eau, d’une poignée de terre, de l’origan ainsi que du crin de cheval. Le tout est malaxé dans un mortier pendant son ébullition au-dessus d’un feu.

Il est ensuite ingurgité par les Winemas naissantes ce qui aboutira instantanément à la création du lien fort entre la femme et la nature.

Suite à ça, elle ira se placer au centre de la place commune de la tribu où elle annoncera devant les Dieux ainsi qu’à son peuple son sacre et jurera de tenir ses obligations à ce rôle de Winema. Elle défilera toute la première nuit de son sacre, allant déposer devant chaque

foyers une fleur jaune, variant selon les saisons, les fleurs étant le plus communément déposées sont :

- Les jasmins d’hiver (Durant les saisons froides)
- Les primevères jaunes (Durant le prinptemps)
- Les jonquilles  (Également en printemps)
- La bidens (Durant les saisons chaudes)

Obligation d’une Winema :

La Winema présentera devant les Dieux ainsi que devant son peuple ses obligations et jurera de les tenir :

“Ô grands Divins,

Devant vous je jure ainsi qu’envers les miens.
De diriger avec fermeté, foi et justesse mon peuple.
De n’être mère charnelle d’aucuns enfants.
De rester la mère et gardienne spirituelle des miens.
D’être loyale, droite et forte jusqu’à la fin de mes jours.

Esprits marchant sur les terres sacrées du monde, entendez-moi.
Divinités veillant sur nous du haut des cieux, conseillez-moi.”
 

Notes : Boire du meuia pour une personne non destinée à devenir Winema est un sacrilège sévèrement puni par les Suutas pouvant atteindre la peine de mort.

Prières : 

(Les prières sont exclusivement prononçable en Suutas il n’y a pas de traduction exacte en langue commune)

Prière de cérémonie :

Dieux du Ciel et de la Terre,

Dieux Pères et Déesses Mères,

Forces du Temps et du Tonnerre,

Forces des Vents et de la Mer,

Vous qui marchez sur le Monde,

Vous qui menez la vaste Ronde,

Vous qui rythmez, Astre éclatant et Lune ronde,

Vous qui semez, destruction et création sur le Monde, 

Vous qui êtes cachés, dans les replis du temps,

Vous qui êtes acteurs, dans le moment présent,

Vous qui ouvrez, vous qui fermez,

Vous tous, ô Déités,

Entendez nos voix, nos chants,

Voyez nos offrandes, nos présents,

Sentez notre être vers vous tendu,

Recevez culte et service qui vous sont dûs,

En retour accordez-nous, Déités, votre soutien,

Avec votre soutien, cultivons le courage,

Avec le courage, la confiance,

Avec la confiance, la curiosité,

Avec la curiosité, l’écoute,

Avec l’écoute, la compréhension,

Avec la compréhension, la connaissance,

Avec la connaissance, le sens de ce qui est juste

Avec le sens de ce qui est juste, le respect de tous les êtres,

Avec le respect de tous les êtres,

Notre dévotion en vous, Dieux et Déesses.

Prière aux esprits :

(Cette prière est utilisée pour les batailles, chasses et autres événements potentiellement synonymes de dangers.)

Êtres bienfaisants et esprit des nôtres

Veuillez accepter l’aide de nos bras et de nos forces

Pour qu’elles soient harmonieuses avec vos intelligences

Veuillez nous aider, nous guider, nous conseiller,

Pour que de nos efforts conjugués,

Renaisse une nature plus belle

Dans laquelle vivront éternellement nos esprits 

Dans un ciel entièrement notre 

Sous le tonnerre éclatant de Lubris !

Variante (après efforts conjugués) 

Nous ressortons triomphant des dangers

Qui parsèment notre chemin.

Voeux :

Nous jurons de nous tenir en paix, nous présenter avec bravoure

Coeur contre coeur, joue contre joue

Ecoutez nous ô Déités

Entendez donc nos vœux sacrés

(Rajouter la partie perso)

A cet instant renouvelés.

Nous jurons de nous tenir en paix, nous présenter avec bravoure

Cœur contre cœur, joue contre joue

Ecoutez nous ô Déités

Entendez donc nos vœux sacrés

De protection et d’entraide,

A cet instant renouvelés.

Prière Lubris :

Dieu tonnerre,

tu es le dieu du ciel.

Vengeur, il nous est apporté la pluie et la chaleur.

Vengeur, il est apporté à la terre, la force, la pluie et la chaleur.

Je remercie le tonnerre dieu céleste pour sa force et sa colère.

Autre : Otu’hau

La Cérémonie phare

L’Otu’hau est une fête traditionnelle Suutas extrêmement importante pour eux, elle symbolise le renouveau spirituel et naturel du monde, elle est donc répétée chaque année à la même date. Il s’agit d’un comportement culturel, souvent sous la forme d’une cérémonie.

Lors de cette journée, n’importe quel étranger qu’il soit Suutas ou non sera accueilli les bras ouverts s’il vient sans mauvaise intention. Basée sur le don, cette cérémonie se déroule le dernier jour de la saison chaude.

Plus précisément, c'est un système de dons et de cadeaux dans le cadre de partages symboliques. Une personne offre à une autre un objet en fonction de l'importance qu'elle accorde personnellement à cet objet ; l'autre personne, offrira en retour un autre objet lui appartenant dont l'importance sera estimée comme équivalente à celle du premier objet offert, c’est l’occasion de faire montre de ses richesses et de sa situation. C’est d’ailleurs à cette occasion que les membres souhaitant se faire remarquer en tant que potentiel futur Tyee peuvent le faire en offrant beaucoup aux participants de la cérémonie sans attendre de recevoir en échange, le but étant de démontrer sa capacité à tout sacrifier pour sa tribu.

Cette journée très spéciale est organisée par la Winema et les Anciens qui sont responsables de son bon déroulement et tenus responsable si quelque chose ne se passe pas comme prévu. Cette journée est sacrée pour ce peuple et les individus feront tout pour être présent ou au moins reproduire un semblant de cérémonie s’ils sont dans l’incapacité de rejoindre une communauté Suutas pour la célébrer avec eux. Être présent, mais ne pas contribuer est extrêmement mal vu par les Suutas et n’importe quelle attention aussi minime soit-elle est appréciée, que ce soit une proie pour les chasseurs, des épices pour les apothicaires, ou directement des plats ou boissons préparés pour les adeptes ou même quelques choses non préparé par la personne elle-même ne pose aucun problème, les Suutas étant très compréhensifs et ouvert aux gestes bienveillants des personnes de leur tribu.

Déroulement de l'Otu'Hau

L’Otu’hau est un jour de bonne humeur pour les Suutas, dès leur réveil, ils s’activent chacun à leur manière pour organiser leurs dons et leurs préparatifs pour le repas.

Les membres de la tribu se vêtissent de leurs plus beaux vêtements, les Anciens, le Tyee et la Winema se réunissent, préparent la cérémonie et la disposition du repas ainsi que la prière aux divinités. Cette cérémonie est présente dans toutes les tribus Suutas, elle diffère évidemment selon les tribus, mais dans la quasi-totalité la journée est divisée en plusieurs moments clé.

‍En premier lieu la préparation de la place centrale ou du lieu de cérémonie : elle sera décorée de fleurs et de plantes en tout genre. Le soir même, les Suutas se réunissent tous ensemble dans un même espace ouvert : clairière ou place centrale, les différentes autorités démarrent la cérémonie.

‍En même temps que les différents cadeaux et dons des membres de la tribu entre eux, le repas principalement à base de viande, de légumes et de fruits est dégusté par la tribu pour que chants, danses, musiques et démonstration de talents viennent animer la communauté jusqu’au petit matin.

‍Après les chasseurs entament la partie religieuse de la cérémonie en remerciant les divinités pour les chasses passées et futures qu’ils ont ou vont accomplir. Les participants vont se placer en rond autour d’un bûcher central et s'ensuit de longs chants commencés par les hommes, qui seront rejoints petit à petit par les autres membres de la tribu en l’honneur des esprits, ils louent les qualités propres à la nature et la remercient de ses dons nécessaires pour la survie du clan.

‍Ensuite, les Anciens invitent à s’avancer au centre les jeunes ayant atteint leur majorité lors de l’année passée et tour à tour marquent à la peinture rouge les jeunes Suutas ayant atteint l’âge adulte et désignent un être vivant qu’il soit animal ou végétal qui leur servira d’emblème, de symbole ou même de guide, l’animal en question se rapprochant en théorie au maximum de la personnalité du jeune adulte. Les Suutas sont très attachées à ces êtres, c’est la personnification naturelle animale comme végétale de leur existence.

‍Toute la tribu viendra prier ensemble les divinités pour exprimer leur gratitude et ils feront part de leurs souhaits à celles-ci.

Mode et style vestimentaire :

Les Suutas aiment les habits de couleurs vives, autant qu’ils utilisent des couleurs adaptées pour la chasse et la pêche. Ils sont passés maître dans l’art du camouflage et utilisent ces savoirs pour l’élaboration de leurs tenues de travail.
Ils raffolent de plumes et de coquillage sur leurs vêtements ou leur bijoux, et tout autre élément provenant de la nature qu’il idolâtre.
Le cuir est souvent présent dans leur vêtement, et les coupes sont souvent bien plus libres que dans les nations voisines; les Suutas n’étant absolument pas un peuple pudique

Société

Moeurs :

- La générosité :

La culture et la société Suutas sont étroitement liées le Otu’hau est la cérémonie démontrant massivement le système économique Suutas. Cette cérémonie reposait sur un concept de confiance réciproque et, de plus, était partie intégrante du système économique des Suutas. Donner impliquait de recevoir et la seule équivalence admise était celle de l'intention et non de la valeur marchande. De plus, celui qui voulait être considéré devait donner beaucoup, donc produire beaucoup, donc chasser et avoir dans son cercle familial d'habiles artisans. Plus il donnait, plus il était un personnage digne d'intérêt et susceptible d'accéder, s'il en était capable, à de hautes fonctions. La cérémonie consistait donc, à l'occasion d'un événement familial marquant, à donner tout ce que l'on possédait aux autres membres de la tribu, sachant que l'on recevrait une contrepartie permettant de ne pas être dans le dénuement ! Bel exemple de confiance et de cohésion d'une société. L'individu n'existait que par sa valeur personnelle et prouvait dans cette circonstance qu'il était au-dessus des contingences matérielles et qu'il faisait partie intégrante du groupe.

- La propriété :

C'était une notion bien réelle. Chaque individu possédait quelque chose mais les droits de propriété étaient précisément définis. Si un homme capturait un troupeau de vingt-cinq chevaux, ils étaient les siens. Si une femme tannait et cousait un tipi, il était sien. On pouvait acheter des boucliers, des prescriptions médicales, des flèches et des robes. On donnait aux enfants des poupées, animaux et des chevaux dont ils avaient ensuite l'entière responsabilité. Il n'était pas question de mettre en doute leur droit à la propriété. On n'encourage pas l'augmentation du patrimoine au-delà de ce qui était nécessaire pour vivre normalement. Au contraire, l'idéal de générosité que l'on prônait, associé aux honneurs rendus à ceux qui se défaisaient de leurs biens, rendait les offrandes impératives.
La société Suutas repose essentiellement sur ces principes, celui de classe sociale est complètement inconnu de ce peuple, les seules figures de respect présentes dans les tribus sont les Anciens, les Tyee les Winema qui sont à leurs têtes.

Rangs sociaux :

- Anciens : Les Anciens sont les Suutas ayant vécu assez longtemps pour devenir synonymes de sagesse. Ils sont très respectés et appréciés des jeunes Suutas, leurs histoires et leurs conseils sont souvent avisés. Ils sont les gardiens de la foi et sont responsables de sa transmission auprès des plus jeunes. Ils forment un conseil qui soutient la matriarche, la Winema, l’oriente et la guide.

- Tyee :  Les Tyees sont les chefs des guerriers Suutas. Ils sont sous ordres de la Winema et ils dirigent les chasses, organisent les combats et encadrent la formation des plus jeunes. Un Tyee est un homme considéré comme le combattant le plus loyal à son clan et le plus avisé. Il est élu par l’ensemble du clan. Il est le seul à pouvoir s’opposer à une décision de la matriarche, la Winema, et dans ce cas, ce sera aux rôles des anciens de trancher. Le Tyee est également celui qui est autorisé à affronter la Winema en duel singulier pour châtier cette dernière en cas de faute grave, après s'être opposé à cette dernière et avec l’aval des anciens. Le châtiment peut aller jusqu'à la mort selon le bon vouloir du Tyee.

- Winema : Les Winema sont les matriarches des tribus. Elle détient le pouvoir de faire appliquer la justice et répartit les tâches parmi sa tribu. Elle joue aussi le rôle de diplomate et de représentante des siens auprès des autres nations. Elle gère l’économie et le commerce, souvent du troc, avec l’extérieur.
La matriarche est choisie pour tenir son rôle jusqu'à sa mort, et elle sera remplacée par une autre femme à sa fin. Une Winema n’a pas le droit d’avoir d’enfant, ses seuls enfants doivent être son peuple dont elle est la mère et la gardienne.
La Winema peut prendre en charge une apprentie, qu’elle se doit de former pour devenir Winema à son tour. Elle pourra prétendre à passer les épreuves devant les anciens qui décideront si elle doit devenir ou non la future Winema.

Justice :

La justice au sens propre n'existe pas chez les Suutas étant donné qu'il n'y a pas de "Loi". Les différents entre membres de la tribu se règle par des duels ou des défis pouvant aller d'une course à cheval à un combat à mort.

Seuls certains actes de déshonneurs sont soumis au jugement, comme un meutre envers une personne n'étant pas en situation de combat, le vol ou le blasphème sont punis et soumis à un jugement de la Winema épaulée par le Tyee et la présence des anciens. Les peines peuvent aller de réparation de la "victime" au bannissement ou même l'execution.

Armée :

Toutes les tribus Suutas sont guerrières elles se défendent depuis la nuit des temps d'où les arakhs présents sur leur emblème. Elles sont commandés par les Tyees et certains hommes que l'on pourrait comparer à des Lieutenants. Le nombre de ces troupes varient selon les tribus pouvent alller de 500 à 9000 hommes d'armes. 

Cependant le peuple Suutas ne dispose d'une armée commune que depuis l'accord de la Plaine de Sang. Suite au massacre des Séparatistes sur la tribu Suutas d'Hares, les Winemas et Tyee de toutes les tribus ont pactés par le sang le droit de rassemblement. Ce droit consiste à fournir à une tribu en danger les hommes et femmes d'armes des autres tribus, ce qui formerait une tribus d'environs 50 000 individus pour quasiment le même nombre de chevaux. Assez dissuasif pour faire renoncer la plupart des assaillants empêchant un nouveau massacre.